Premier road trip et premier séjour en Islande, ce voyage aura été d’autant plus bienfaiteur du fait qu’il aura fait suite à une année pleine sans vraies vacances, tous les projets annulés un par un par la crise sanitaire mondiale que nous avons connue en 2021 - et qui aura été objectivement pire que 2020.
Grands paysages, nature préservée (jusqu’à un certain point), fraicheur relative liée à une latitude élevée près du Pôle Nord, c’était à la fois beau et dépaysant. Quelques mots supplémentaires avant de parler de visites : l’Islande est une destination chère. Très chère. Qui n’aura vu sa concrétisation qu’en raison de plusieurs autres projets annulés. Il est commun de payer une chambre double l’équivalent de 150€ en couronnes islandaises, et d’avoir les sanitaires communs. Les écrans de télévision sont globalement absents (4 nuits sur 15 uniquement, et la moitié du temps, seules trois chaînes anglophones étaient disponibles). Un peu dommage en période de JO ! Les nuits auront été réparties comme suit : 3 nuits d’hôtel, 1 nuit dans un cottage, 3 nuits en chambre d’hôte, 3 nuits dans un studio, et 5 nuits en guesthouse. On peut bien manger en Islande, mais cela a un coût. Les supermarchés ne proposent que peu de produits frais (et peuvent rappeler les supérettes de l’Amérique du Nord), pour 20€, on n’espérera pas manger autre chose qu’une soupe avec du pain, un fish and chips, une pizza ou un burger. Les véritables restaurants proposeront le plat à partir de 35€. Le petit-déjeuner, souvent inclus, est bon, voire excellent, avec du pain frais tel qu’on en trouve peu en voyageant à l’étranger. Un bonheur ! Autre spécificité : le soleil se couche tard (22h30) et se lève tôt (4h). La nuit noire n’existe quasiment pas en été. Difficile de bien dormir lorsque l’on est sensible à la luminosité de la pièce...
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Premier grand voyage depuis mars 2019, ce circuit en Islande m’incite à refaire un carnet de voyage, d’autant plus pertinent que ce voyage est du format roadtrip. Soyons sincères, j’adore l’Italie, et j’ai fait de très beaux séjours à l’été 2019 et 2020, mais je n’ai pas cette étincelle qui m’aurait poussée à écrire et décrire mes journées pour m’en remémorer les détails que lorsque je pars vraiment loin de la France, en toute autonomie. Nous partons donc sur plus de trois heures d’avion. Et ce avec des contraintes bien plus fortes que l’année précédente à la même époque : vaccin et test PCR de moins de 72h obligatoire pour voyager et ne pas se voir imposer de confinement à l’arrivée. Clairement, les vols pour et depuis l’Islande ne sont pas bien organisés. Les comptoirs ouvrent au tout dernier moment, les guichets changent par rapport à ce qui est annoncé, les avions sont regroupés dans le temps (plus pratique pour les équipes des aéroports, horrible pour les passagers et générateur de retard). Le pire était à l’arrivée, deux tapis roulants à bagages pour dix avions arrivant en même temps, et une queue digne des conventions huppées ou des douanes françaises qui garantit plus d’une heure de queue sans aucun respect des distances de sécurité pour présenter ses documents sanitaires (pas besoin de tamponner le passeport car l’on reste dans l’espace Schengen. Récupérer la voiture, un duster blanc surnommé Olga (en référence à sa plaque d’immatriculation) n’a pas été simple non plus, les comptoirs mal indiqués, et des assurances à payer en plus pour éviter de crever le plafond de carte bancaire… C’est finalement quelque trois heures après l'atterrissage que nous prendrons la route pour Reykjavik. Forcément, après une longue journée de voyage, une fois sur la route, ça va mieux. Surtout que les alentours de l’aéroport - proche d’un parc naturel - sont lunaires, faits de champs de lave, le ciel gris accentuant cette impression. Vue de la chambre d'hôtel Avec un check-in d’hôtel et un parking à trouver - les parkings ont des horaires atypiques et fonctionnent par caméra de surveillance - il restera peu de temps pour prendre la mesure de la ville. L’hôtel situé en plein centre ville permettra d’accéder facilement aux rues piétonnes et restaurants. Un italien pour cette première soirée.
Capitale à taille humaine, Reykjavík est une mignonne ville de 120 000 habitants (ce qui est très peu comparé aux zones urbaines françaises). Il y a peu d'immeubles, un centre ville riche en boutiques (vraies boutiques, pas les redites internationales que l'on retrouve dans toutes les grandes capitales) mais aussi en restaurants.
Vieille ville - Lac - Eglise Hallgrimskirkja
Nous commencerons par un tour du centre ville historique, de l'étang, l'extérieur de l'église et des environs avant de gagner la côte pour voir la statue réputée Voyageur du soleil et l'extérieur de la salle de concert Harpa (intérieur en travaux au moment de notre venue).
Front de mer - Voyageur du Soleil - salle de concert Harpa
Le midi, déjeuner dans un fish & chips (qui sert aussi des soupes de poisson). Ensuite, nous irons au musée consacré aux aurores boréales. Bien fait, mêlant sciences et légendes, ce musée couvre son sujet et est très agréable.
Street art - centre ville de Reykjavik
Par la suite, nous retournerons dans le centre voir les boutiques, rues passantes richement décorées de street art et l'intérieur de l'église. Pas de frustration concernant les achats de souvenirs, nous avons prévu de revenir une journée pleine à la fin du voyage (le planning sera au final un peu différent).
Ce lundi, nous prenons enfin la route pour débuter notre périple ! Première étape, le cratère Kerid. Pas forcément conseillée par les guides, cette visite a été très plaisante. La terre est rouge, le lac du cratère bleu et la végétation apporte cette touche de vert qui crée un merveilleux contraste. En une petite heure maximum, le tour du cratère et la descente et remontée jusqu'au lac sont faites.
Cratère Kerið
Ensuite nous reprenons la voiture pour nous rendre à un site majeur, les geysers de Geysir. Forcément, voir un geyser en pleine nature est toute une expérience en soi. Sur les multiples geysers présents, l'un est connu pour jaillir toutes les 5 à 10 mn environ. Avec la beauté des roches (et l'odeur puissante de souffre), c'est là ce qui fait toute la renommée de l'endroit.
Nous déjeunerons sur place, pour moi sandwich agneau crudités (la viande d’agneau est assez réputée en Islande, et vu le nombre de moutons que l’on croise en pleine nature, on comprend pourquoi), et glace à la fraise. L’Islande fait pousser ses propres fraises en été. Elles ne sont pas mauvaises, mais on en mangera de bien meilleures - et moins chères - en saison en France. Les glaces sont très riches en lait, on sent l’économie portée sur le fruit. Le goût en est caractéristique, assez artificiel.
Geysers Geysir
Après déjeuner, nous nous dirigeons vers les chutes d’eau de Gullfoss. Très connues et faisant partie du “Cercle d’Or”, il s’agit de chutes d’eaux vraiment impressionnantes. Très larges et hautes. On peut les voir d’en haut de la falaise, mais aussi descendre sur un chemin pour s’en approcher à hauteur. A faire absolument ! Lors de notre venue, temps gris, voire bruine. Si cela n’a pas contribué aux photographies, ce temps servait l’ambiance, donnant une note irréelle et de mysticisme malgré la foule.
Chutes d’eau Gullfoss
Enfin, pour terminer la journée nous nous rendrons dans les bains extérieurs du Secret Lagoon. Piscine naturelle alimentée par l’eau des geysers, la température est très élevée et crée un contraste saisissant avec l’extérieur. Un bon moment de détente après une première journée de route ! A savoir, cette piscine n’a pas grand chose de “secret”, et on croisera là-bas du monde - surtout des touristes. Cela reste toutefois une alternative bon marché au Blue Lagoon qui ne nécessite pas de réservation.
Cette première nuit de roadtrip sera en chambre d’hôte chez l’habitant. La chambre était jolie, grande salle de bain partagée. Le jardin et sa vue magnifique. Nous irons dîner vers 18h à quelques kilomètres de là, pour moi, soupe minestrone épicée, pain grillé et pesto rosso. Nous l’ignorons encore à ce moment-là, mais cet horaire n’est pas si tôt qu’il en a l’air pour ce pays, de nombreux restaurants ouvrant dès 17h !
Lever à 7h pour prendre le petit déjeuner à 8h. Excellent, constitué de produits frais : pain, jus de fruits, fruits, pancakes, beurre, confitures, c’était vraiment un bon repas. Nous croiserons à table un autre couple de français qui font également le tour de l’île. L’hôtesse nous recommande une visite : des gorges que nous avons déjà prévu d’aller voir le surlendemain.
Enfin, nous prenons la route. Au bout d’une heure, première étape en la matière de la très belle cascade de Seljalandsfoss. Grande, majestueuse, cette cascade a la particularité de permettre de passer derrière l’eau qui tombe par un petit chemin. Une bonne expérience, même si à la fin cela vire un peu à l’escalade !
Cascade Seljalandsfoss
Deuxième étape, après une autre heure de route, la cascade de Skogafoss. Beaucoup plus large que la précédente, on est vraiment au pied de la chute d’eau ce qui permet d’en ressentir toute la puissance.
Cascade Skogafoss
Le propre du roadtrip est aussi de permettre l’imprévu et des stops photos inopinés. Nous ferons un petit arrêt au niveau de Eyjafjallajökull (mondialement connu pour son éruption de 2010 qui avait paralysé le trafic aérien dans toute l’Europe), malheureusement perdu dans la brume. Puis nous ferons un crochet pour approcher le glacier Myrdalsjokull, faisant une petite randonnée qui permet d’approcher une des langues. Ce type de vision est vraiment impressionnante, même en été avec la glace qui fond.
Glacier Myrdalsjokull
Nous reprenons ensuite le programme prévu et roulons jusqu’aux falaises où nichent les macareux et d’où l’on peut voir l’arche Dyrholaey. Le site était en travaux, et venait de réouvrir pour la saison touristique. Il n’est reste pas moins très agréable. J’ai retrouvé cette impression d’émerveillement que j’avais éprouvée en visitant les falaises Sandanbeki de Shirahama, la grotte en moins et les oiseaux en plus. Le macareux est un des symboles de l’Islande. En été, on en trouvera à différents endroits aussi bien au Nord qu’au Sud. Leur observation est facilitée aux falaises Dyrholaey, nul besoin de jumelles ou autre matériel pour en profiter.
Arche Dyrholaey et falaises aux macareux
Non loin de là, à quelques minutes de voiture, on trouve une des plus belles plages d’Islande, entourée de falaises : Reynisdrangar. Tout de sable noir, la découpe des falaises est incroyable. Le temps était gris, et l’ambiance possiblement terne, mais aussi irréelle. De nombreux oiseaux nichent également dans les roches. Il s’agit véritablement d’une très belle plage, où je me serai bien volontiers baignée si cela était possible (baignade dangereuse, non surveillée, eau gelée…).
Plage de sable noir et falaises Reynisdrangar
Sur le retour vers la voiture, je remarquerai le talon éventré d’une de mes chaussures. Je n’ai pas d’autre paire adaptée à la marche… La visite du village de Vik i Myrdal, où nous devons dormir dans un cottage (deux hébergements par cottage) se réduira essentiellement à celle du bâtiment qui regroupe la moyenne surface, un restaurant et la grande boutique de vêtements et chaussures de randonnées (ouf !). Petit village de 300 habitants, il n’y a quasi aucune autre localité à la ronde, ce qui explique - en plus des touristes - la présence de telles commodités.
Nous récupérons difficilement la clef du cottage, et auront encore plus de difficulté à trouver le lieu : rien n’est indiqué, ni en réservation, ni sur place (pas de plan). La chambre sera assez confortable, si l’on omet la petite salle d’eau privative où l’espace douche n’était pas conçu de façon à éviter l’inondation de la pièce à chaque utilisation. Pour le repas du soir, direction le restaurant découvert fin d’après-midi : une cafétéria qui propose les classiques burgers frites (bacon oignon pour moi).
Dernière journée dans le Sud, ce quatrième jour sera encore une fois bien chargé.
Pas de petit-déjeuner inclus dans la location, nous partirons donc directement en voiture direction le Canyon Fjadrargljufur, conseillé l’avant-veille par nos hôtes. Deux possibilités pour visiter, un parking au bout d’une piste à quelques centaines de mètres des plus jolis points de vue, ou bien une randonnée. Ayant déjà de la marche de prévu, nous choisirons la première option. Nous avons découvert ces petites gorges sous un ciel nuageux et la brume, la vue était très belle, et vaut vraiment le détour.
Canyon Fjadrargljufur
Par la suite, direction la plus grande visite de la journée : celle de la cascade Svartifoss. Contrairement aux précédentes, celle-ci ne se situe pas à 5mn à pied de voiture mais n’est accessible qu’au bout d’une randonnée d’une bonne heure et demi (accessible sans matériel, mais ça grimpe très fort !). Clairement, cela vaut l’effort. La découpe des roches est magnifique et mérite d’être découverte.
Cascade Svartifoss
Une fois revenus au centre d’information, comme il est presque 14h, nous profiterons pour acheter de quoi nous restaurer (sandwich au saumon fumé et muffin au chocolat pour moi). Après déjeuner, nous ferons une nouvelle randonnée, plus courte et facile, qui permettra d’aller voir une langue de glace du plus grand glacier d’Islande (dont nous avons vu le panorama depuis la route) - 8% de la surface totale du pays tout de même.
Glacier Svínafellsjökull
Pour finir la journée, nous nous rendrons dans un des plus célèbres lieux d’Islande, le lagon Jokulsarlon, dont la plage est surnommée “Diamond Beach”. Il s’agit d’un petit lagon qui accueille des icebergs. Simplement magique. Là-bas, il est possible de faire une excursion en bâteau, d’observer des phoques, et de gagner la plage de sable noir sur laquelle les morceaux de glace viennent s’échouer. Encore une fois, c’est une vision qu’on ne trouvera nulle part ailleurs.
Lagon Jokulsarlon
Plage Jokulsarlon
Enfin, la soirée avançant, nous gagnerons notre hébergement, une guesthouse dont les chambres proposent une vue sur le glacier. Tout simplement magnifique d’y observer le coucher du soleil ! Un restaurant étant présent sur place, ce sera l’occasion de déguster une soupe de légumes relevée, pain, salade composée et frites épicées.
Changement de région, changement de direction, après un sympathique petit-déjeuner buffet, ce cinquième jour sera l’occasion de découvrir les fjords de l’Est. Et c’est une très longue journée de route qui nous attend.
Première étape, le village méridional de Höfn, où nous devons absolument faire de l’essence. Ce sera l’occasion de découvrir le panorama sur la baie, ses îles, et l’océan Atlantique / mer de Norvège. La suite de la journée consistera à longer la côte Est vers le Nord, en faisant des stops au gré de nos envies. Nous nous sommes arrêtés aux plages Hvalnes, puis aux falaises Laekjavic, où nous avons vu de nombreux oiseaux et pris des photos des paysages. J’aurais même la chance d’apercevoir un dauphin. Pour le midi, direction le village de Djupivogur, pour avoir accès à des sanitaires et des restaurants. Pour moi, repas constitué d’une soupe de poisson et de pain beurré avant de reprendre la route.
Plages Hvalnes, fjord Faskrudsfjordur et village Djupivogur
Et cette route est fort longue. Surtout sous la grisaille. Les fjords de l’Est sont très grands, ce qui en ôte en partie l’aspect spectaculaire et rend la route au final monotone. Nous ferons un arrêt au village de Faskrudsfjordur, connu pour la communauté de pêcheurs français qui y a travaillé il y a plus d’un siècle.
Fjord Mjoifjordur
Une fois passé ce fjord, heureuse surprise, un coin de ciel bleu nous accueille. ...pas pour longtemps, malheureusement. Nous avions prévu de visiter le fjord de Mjoifjordur, assez isolé et parait-il très joli. La piste qui y mène traverse la montagne, et au bout de quelques kilomètres, le brouillard tombe, rendant la circulation complexe et dangereuse. Il n’aurait pas été plus prudent de faire demi-tour vu la tenue de la route et son étroitesse. C’est au bout d’une heure, quand tout sera fermé, et le paysage toujours sous le ciel gris, bas et le brouillard que nous arriverons. Le temps de passer dix minutes sur place et de faire demi-tour pour gagner la chambre, en guesthouse.
Cette chambre était l’une des moins chères du séjour, et cela s’est senti. La chambre était grande, les sanitaires communs de qualité, mais le cadre global, en pleine zone urbaine, inintéressant, et l’insonorisation franchement mauvaise.
Deuxième et dernière journée dans les fjords de l’Est, nous prenons la direction du fjord Seydisfjordur, considéré comme le plus beau de l’Est de l’Islande. Clairement, c’est le cas. Et la météo, enfin agréable avec de nombreuses éclaircies puis ciel bleu et soleil ne pourra qu’aider.
Première étape, imprévue, le long de la route pour découvrir la cascade de Gufufoss. On y accède facilement en quelques minutes de marche et il serait dommage de s’en priver ! Puis enfin, nous arrivons au village de Seydisfjordur, situé au fond du fjord. Ce village, arrivée des ferry en provenance du Danemark est très mignon. L’église est adorable, les rues décorées avec du street art. Là-bas, on pourra en plus du village approcher une autre cascade à flanc de montagne. Puis nous reprendrons la voiture pour longer le fjord jusqu’à sa pointe, le beau temps aidant à profiter du paysage.
Fjord Seydisfjordur
L’heure du déjeuner approchant, retour au village. Un restaurant de sushi était présent, mais malheureusement n’ouvrait que le soir. Tant pis. Nous mangerons dans un restaurant de burgers, pour moi burger italien et pomme de terre au four avec du beurre. Excellent !
Puis, après manger, une longue route nous attend pour rejoindre la région de Mývatn. Nous traverserons tout un passage désertique et champ de lave, impressionnant sous le ciel bleu et soleil de plomb qui nous permet pour la première fois d’atteindre les 20°C. Croyez-moi sur parole, avec une telle latitude Nord, le soleil tape dur. Nous faisons un crochet conséquent pour aller voir les chutes Dettifoss et Selfoss, connues comme les plus puissantes d’Islande. Accessibles par une courte randonnée, c’est vraiment une visite à faire. Les eaux ont une couleur beige - marron clair, seul bémol de la visite. Toujours sous un ciel bleu pénétrant, nous aurons la chance de voir un arc-en-ciel créé par les gouttes en suspension et la brume au niveau de la chute de Dettifoss.
Chutes d’eau Dettifoss
Chutes d’eau Selfoss
En avance sur le planning, nous anticiperons même la visite des fumerolles Namafjall Hverir le long de la route. Semblable à des geyser sans eau, il s’agit de soufre bouillonnant qui décolore le sol en multitudes de couleurs. Le soleil caché derrière la montagne aura permis une lumière quasi semblable à celle des heures bleues.
Fumerolles Namafjall Hverir
Enfin, nous chercherons à dîner. La région de Mývatn étant extrêmement touristique, le peu d’établissements pratiquent des tarifs prohibitifs. C’est comme cela que l’on se retrouve à payer deux pizzas d’une taille raisonnable quasi 50€ (fromage, champignons, tomates, oignons pour la mienne). Puis nous ferons le tour du lac pour prendre notre chambre dans une maison d’hôte intégrée dans une ferme. Il s’agit là d’une des plus belles chambres que l’on ait eue, avec grand confort et salle d’eau privative. Sans compter l’excellent petit-déjeuner du lendemain matin, avec pain chaud maison, gaufres maison, confitures, et excellents produits locaux. C’est aussi l’une des chambres les plus chères, mais clairement l’une des seules conçue de telle façon qu’on s’imagine facilement y rester plusieurs journées.
Première vraie journée de visite du Nord de l’Islande, même si nous avons nettement commencé la veille après-midi, nous aurons dans un premier temps très peu de route à faire, tous les sites d’intérêt se trouvant à quelques minutes de route les uns des autres.
Parc Hofdi du Lac Mývatn
On longe d’abord le lac Mývatn, lac volcanique qui abrite une faune riche de poissons et oiseaux, et faisons un stop imprévu au parc Hofdi, voir les formes géologiques spécifiques et la vue sur le lac. Une vingtaine de minutes de route vers le Nord plus tard, nous arrivons au champ de lave Krafla.
Cette visite requiert pas mal de marche à pied en terrain difficile : caillebotis très abîmés et largement cassés par endroits, champs de lave sans aucun sentier tracé ce qui peut rendre la circulation difficile parmi les roches. Ce champ de lave reste néanmoins un must-see, de par sa définition même, mais aussi pour les roches noires qui s’étalent à perte de vue.
Champ de lave Krafla
Après une bonne heure de balade, nous irons voir la grotte Grjotagja, qui a la particularité d’avoir été un lieu de tournage populaire car elle contient de l’eau chaude de couleur bleue. Puis, cinq minutes plus loin se situe le cratère Hverfjall au sommet duquel nous monterons observer la vue sur la région. Enfin, des randonnées sont possibles dans un autre champ de lave, Dimmuborgir, plus ancien, mais assez dispensable.
Grotte Grjotagja et cratère Hverfjall
Le temps de croquer un morceau, et nous nous dirigerons en début d’après-midi vers le spa Myvatn Nature Baths. Encore une fois très cher, ce lieu est assez touristique, l’eau est blanche bleue, moins chaude que celle de l’autre spa que nous aurons fait, mais offre une vue ravissante sur toute la région, et propose des hammams. De quoi se détendre après une matinée très chargée !
Nous reprendrons ensuite la voiture pour aller voir les fameuses chutes d’eau Godafoss, dites des dieux. Le lieu est encore une fois très joli, permettant une vue en hauteur et de descendre sur le côté jusqu’au pied du cours d’eau.
Chutes d’eau Godafoss
Pour finir la journée nous prendrons la route pour Husavik pour prendre notre studio. Avant cela, nous irons jusqu’à la ville pour dîner : poisson loup, riz et légumes pour moi. Nous visions un restaurant de poisson qui était complet, sans regret de mon côté, le présent restaurant nous convenant tellement que nous y retournerons le lendemain. A notre retour, nous assisterons au coucher du soleil sur l’océan arctique - mer du Groënland. Tout simplement splendide.
Le lendemain matin, retour au centre d’Husavik. Au programme, une balade de trois heures en bâteau (en bois) à la rencontre de la faune locale et particulièrement des baleines. Nous verrons au final une baleine à bosse environ une demi-douzaine de fois, au fur et à mesure qu’elle revenait en surface respirer, ainsi que des macareux et autres oiseaux, le tout sous une météo magnifique et un grand soleil.
Village de Husavik
De retour au port, nous prendrons le temps de déjeuner sur place, pour moi : agneau grillé, légumes et gratin dauphinois. En effet, plus de trois heures de route nous attendent pour traverser le Nord de l’Islande jusqu’à notre prochain hôtel.
Nous longerons en partie la côte, traversant Akureyri, deuxième ville du pays. Les routes qui suivent traversent la montagne en un joli paysage, mais pas aussi fantasmagorique que ce qu’on imagine de l’Islande. On trouve ce type de paysage dans les lieux vallonnés ou légèrement montagneux en France. Notre guesthouse se situait à Skagastrond, au Nord de la péninsule suivante, qui fait face au Nord-Ouest de l’Islande. Cette région est totalement méconnue, mais bon marché et très agréable. Nous avons d’abord pris notre chambre, grande et confortable, avec salle d’eau privative et cuisine et machine à laver commune (pratique en milieu de séjour), puis nous sommes allés dîner dans un restaurant situé à proximité immédiate, et qui s’est avéré excellent. Pour moi, burger, et frites de patate douce.
Phare Kálfshamarsviti
Après manger, nous avons repris la route encore plus vers le Nord pour visiter les alentours du phare Kálfshamarsviti, qui sont tout simplement splendides, surtout au crépuscule. Nombreux oiseaux, magnifiques paysages géologiques et l’océan Arctique partout alentour.
Peu de route de prévue pour ce troisième jour dans le Nord de l’Islande, avant plusieurs grosses journées. Nous redescendrons d’abord la péninsule pour voir les gorges Kolugljúfur, décrites comme la “main de Dieu” en raison des différents faisceaux de la cascade qui évoque des doigts.
Puis nous commencerons le tour de la péninsule de Vatnsnes, longé d’une unique piste en assez bon état. Première stop à l’arche Hvítserkur, qui se tient au milieu de l’eau, non loin du bord. L’endroit est un spot photo reconnu et de nombreux oiseaux y nichent. Descendre sur la plage pour avoir la meilleure vue de l’endroit n’est pas simple, et évoque plus de l’escalade qu’autre chose. Prudence, mais la vue vaut l’effort.
Arche Hvítserkur
Par la suite, nous nous arrêterons au seul restaurant de la péninsule, qui propose soupes, salades, et langoustines grillées, ainsi que des gâteaux et brownies.
Enfin, nous finirons le tour de la péninsule en passant par Illugastadir, spot d’observation des phoques reconnu. Dur d’en profiter vraiment sans jumelles ou zoom optique puissant, mais voir ces animaux en liberté reste très agréable.
En avance sur le programme, nous irons finalement au village Hvammstangi et visiterons le musée des phoques, qui met en avant les différentes espèces présentes en Islande, et propose des documents. Ce musée est dispensable, mais peut valoir une visite si vous en avez le temps (le prix de l’entrée est consacré à la protection des animaux dans les réserves).
Pour terminer cette journée, nous gagnerons notre chambre d’hôte. Seuls clients présents, nous profiterons du bain chaud extérieur, du sauna, et de la salle de bain en toute tranquillité.
Pour ce dixième jour, une longue journée de route nous attend, nous allons en effet visiter les fjords de l’Ouest. Mais d’abord, nous profiterons de l’excellent petit-déjeuner végan proposé avec la chambre d’hôtes. Excellents fruits et crudités, jus, pain tout chaud, condiment tomate et confitures maison ainsi que gâteau.
Puis ce sera le départ. Quelques stops pour faire des photos, mais surtout beaucoup de route pour traverser la partie intérieure, la côte la plus au Nord étant une réserve protégée dans laquelle les véhicules sont interdits : on y accède qu’en randonnée de plusieurs jours.
Fjords de l'Ouest
Une fois amenés à longer les côtes, sous un soleil de plomb (et une température maximale de 20°C) le paysage est magnifique, bien plus découpé et varié que dans les fjords de l’Est. Quasiment arrivés à destination, nous nous arrêterons sur un autre site d’observation des phoques (d’une espèce différente) sur la colonie de Hvitanes. Encore une fois, jumelles ou fort zoom optique recommandé.
Colonie de phoques de Hvitanes
L’après-midi commençant à peine, nous irons visiter le village de Bolungarvik, et verrons de loin les maisons anciennes du village de pêcheurs (très jolies), et irons jusqu’à un site en hauteur, voir les neiges éternelles des montagnes du fjord qui nous fait face. Ce sera le point le plus septentrional de notre voyage.
Ancien village de pêcheurs Bolungarvik
Enfin, nous redescendrons sur la ville de Isafjordur, pour trouver de quoi dîner. En chemin, un camion à l’arrêt bouche le paysage. Un mouton imprudent n’aura pas survécu à sa traversée de la route… Un incident peu étonnant au vu de la liberté laissée à ces animaux et à la façon dont ils longent et traversent les bords de route.
Une fois en ville, nous tenterons d’aller dans un restaurant de poisson. Encore une fois complet (décidément). Nous irons finalement dans un foodtruck qui propose des makis, tempuras essentiellement. Ce camion avait ouvert quelques mois plus tôt seulement, et les produits proposés, accord d’ingrédients et saveurs étaient vraiment exquises. Une excellente expérience (gros plus pour l’ambiance musicale, l’amabilité du patron, et son collègue francophone !) La chambre réservée en guesthouse sera plus en demi-ton. La chambre était très petite, rendant complexe l’ouverture d’une valise, et l’accès aux prises électriques. La décoration était jolie, et les espaces communs sans doute agréables, mais pour le prix payé, on attendait simplement autre chose après la très belle chambre de la veille
La journée de la veille avait été riche de trajet, ce onzième jour le sera aussi, et bien plus, car presque l’intégralité de la journée se passera sur la route. Un mauvais calcul, lié à un détour au final dispensable, et surtout à un changement d’hébergement de dernière minute qui aura encore allongé le trajet.
Première étape, la fameuse cascade de Dylandi, qui est en fait constituée de multiples cascades montant dans la montagne et formant un magnifique rideau d’eau. L’heure de trajet nécessaire sera encore une fois l’occasion d’admirer les fjords de l’Ouest sous le soleil estival (vraiment beaux et bien découpés). La randonnée monte, mais vaut vraiment le coup.
Cascade Dylandi
Après cette visite, beaucoup de route parmi les fjords, mais aussi en coupant à travers la montagne. On retrouvera des pistes en plein travaux, et un ciel de nuage bas que l’on surplombera. Joli, mais peu engageant sur la suite de la météo (effectivement, nous roulons vers le Sud de l’île et son climat plus frais et humide).
La deuxième étape est ce fameux détour mentionné plus haut, et qui nous aura bien coûté trois heures : la plage de Raudisandur. Quelle déception. Cette plage est supposée être de sable rouge, on peine à trouver le rouge. Est-ce lié à la météo nuageuse, à l’été qui permet à de multiples hautes herbes de pousser en tous sens, ou bien la marée ? Dans tous les cas, ça ne valait pas un tel sacrifice d’heures et de kilomètres (mais ça reste un endroit plaisant pour pique niquer). Sur le retour, nous ferons un stop le long de la route pour voir l’épave du plus vieux bâteau d’acier d’Islande, Garðar BA 64.
Garðar BA 64
Le reste de la route vers le Sud est bizarrement désertique, exception faite des camions de transport de marchandise. Le paysage est beau, mais sans point d’intérêt, et il n’existe ni hôtels ni restaurants sur cette route. Ce qui explique que nous devrons nous contenter d’un sandwich aux crevettes et de fraises achetées dans une supérette pour dîner, et rouler jusque tard pour arriver dans notre guesthouse située au bout de la péninsule de Snaefellsnes, laquelle était plongée dans le brouillard.
Plutôt simple et assez bon marché, ce sera une nuit plus agréable, avec deux sanitaires communs (et une clientèle exclusivement française cette nuit-là).
Pour notre dernière journée à visiter l’Ouest de l’Islande, nous aurons un programme plus varié, même si je regrette la fatigue importante couplée à de l’empressement qui nous a empêchés de profiter autant de la visite de cette jolie péninsule que je l’aurais voulu.
Pour commencer la matinée, nous visiterons le village de notre guesthouse, Olafsvik, puisque le brouillard est levé (mais le ciel toujours gris). Puis nous irons visiter le village de Hellissandur, connu pour les magnifiques street art qui décorent beaucoup de bâtiments. Les islandais aiment ce type de créations, cela se sent, et cela donne de la joie et du caractère à des endroits urbains qui seraient sans doute triste en saison froide.
Village Hellissandur (street art)
Ensuite, nous continuerons notre tour du Snaefellsjokull par la route, faisant un stop au phare de Malariff, d’où l’on peut voir de très belles roches (et faire des randonnées). Enfin nous continuerons ce tour par le village de Arnarstapi, qui recèle de très belles falaises où nichent des oiseaux.
Falaises Hellnar
Le dernier vrai repas remontant à l’avant-veille au soir, nous irons déguster une pizza (crevettes, poisson blanc, oignons nouveaux pour moi) avant de reprendre la route.
Dernier stop de la journée, tôt dans l’après-midi, nous irons voir l’emblématique Kirkjufellsfoss, combinaison d’une montagne caractéristique et d’une belle chute d’eau.
Montagne et cascade Kirkjufellsfoss
Enfin, nous rejoindrons notre hôtel (avec télévision et salle d’eau privative) pour nous reposer. Ce dernier proposant une pension complète, nous en profiterons pour dîner sur place (soupe de viande, pain beurre pour moi).
Dernière vraie journée de route avant de regagner Reykjavik, nous commencerons par un très bon petit déjeuner buffet avec notamment de délicieux mini-pains aux raisins.
En chemin, premier stop à la cascade Thorufoss, dont on peut s’approcher uniquement en hauteur et qui a une belle puissance. Puis nous commencerons véritablement la journée. Au programme, l’ancien parlement de Thingvellir (qui est en vérité un parc naturel) qui forme le dernier point du Cercle d’Or facilement visitable depuis la capitale. Soyons brefs, cela a été une pure déception. Ce parc est certes joli, mais ne tient pas la comparaison avec les paysages islandais que l’on peut admirer depuis de multiples endroits rien qu’en roulant sur la route principale. C’est au final un endroit qui a plus une valeur historique et culturelle qu’autre chose. Dommage, quand le lieu est ‘vendu’ pour sa cascade Oxararfoss, qui n’a rien d’exceptionnel, une église elle aussi très commune, et la faille de Silfra. La plongée est sans nul doute une expérience unique, mais n’était pas à notre programme.
Ancien parlement Þingvellir
L’heure du déjeuner arrivant à peine, nous nous rendrons dans la réserve naturelle Reykjanesfolkvangur. Située près de l’aéroport, c’est un véritable condensé d’Islande. Lac volcanique Kleifarvatn, lac de cratère Graenavatn d’un turquoise presque vert, fumerolles de Seltun, il y a vraiment de quoi passer une bonne après-midi.
Lac volcanique Kleifarvatn, Lac de cratère Graenavatn, Fumerolles Seltun
Sur le chemin de retour vers Reykjavik, nous guettons en direction de montagnes et volcans, voyant une fumée épaisse s’échapper. Soudain, du orange déborde. Ah. C’est bien un volcan. Et un geyser de lave suffisamment vertigineux pour être vu depuis la route située à pas mal de kilomètres de là. Sa visite n’est pas prévue, mais nous longeons plusieurs parkings permettant d’en approcher autant que possible et déciderons de revenir le lendemain.
Pour l’heure, il est temps de remonter sur la capitale, prendre le studio que nous avons loué pour deux nuits, et faire quelques achats de souvenirs dans les boutiques vues à notre arrivée presque deux semaines plus tôt. Retrouver Reykjavik signifie aussi retrouver ses nombreux restaurants. Nous retournerons dans le restaurant italien du premier soir, pour moi, ce sera langouste grillée, pain aillé et sauce au beurre aillée.
Le studio que nous louons se situe au Nord du centre historique, et ne permet pas de sortir facilement à pied (voiture obligatoire, et retour des parkings au paiement bizarre). Conçu pour quatre personnes, mais vraiment confortable à deux maximum, il comportait une cuisine (dont le réfrigérateur ne faisait que congeler ?), une petite salle d’eau privative, et une toute petite fenêtre (il faisait chaud et il a été quasi impossible de bien aérer). Pas le meilleur hébergement du séjour, mais plus dans nos moyens que les chambres d’hôtel encore disponibles en centre ville ce week-end de mi-août.
Le matin, nous tenterons de retourner au volcan. En plein brouillard, nous ferons finalement demi-tour, lavant la voiture, et allant finir nos achats en ville. Nous ferons une pause le temps de déguster une crêpe en guise de déjeuner (poire chocolat pour moi), puis retour au volcan ! Cette visite aura vraiment été la bonne surprise de fin de séjour. La randonnée pour s’approcher n’est vraiment pas faite pour tous. Ca grimpe très dur, et aucune installation n’est prévue à part une corde pour le dénivelé le plus dur. le vent étant extrêmement puissant - ce qui a permis de dissiper le brouillard mais rendait le chemin difficile, parfois même courbés en deux. Toutefois, voir, même de loin, de la lave s’écouler devant ses yeux est une expérience incroyable que l’on doit en partie à la chance.
Volcan Fagradalsfjall
En effet, le Fagradalsfjall est un tout jeune volcan dont la première éruption date de mars 2021, moins de six mois plus tôt. Et il n’a cessé de cracher pendant toute cette période. L’étendue recouverte de lave parfois encore fumante était impressionnante (on pouvait longer le champ de lave).
A savoir qu’une semaine plus tard les chemins de randonnées seront coupés en raison d’une éruption violente qui a recouvert certains chemins, et que quelques semaines encore plus tard, l’activité du volcan deviendra très réduite. :) Pour notre dernier repas, nouveau retour au même restaurant italien. Pour moi, ce sera menu composé d’une soupe de homard, d'agneau grillé sauce au vin et de panna cotta fruits rouges. |
AuteurJe suis Arlia Eien, auteur de fanfictions, d'articles , d'essai, et d'avis concernant des objets culturels ou des phénomènes liés au fanzinat. ArchivesCatégories
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