Un nouveau mois particulièrement vide en termes de lectures (quoique...), m'étant concentrée sur d'autres médias, et d'autres projets. H. P. Lovecraft L'étranger Dagon Dans le caveau Le temple Le chien La rue Par-delà le mur du sommeil L'étrange maison haute dans la brume Le livre H. P. LOVECRAFT Peut-être, que cette fois, je pourrai dire que j'ai lu "tout" Lovecraft avec ce recueil de nouvelles, dont beaucoup sont peu connues. Il me semble que L'étranger est plus connue sous le nom de Je suis venu d'ailleurs. Courte nouvelle où le narrateur inconnu est isolé, la fin est relativement sans surprise, l'apparence monstrueuse de ce personnage filtrant via des petits détails disséminés par l'auteur. Peut-être est-ce aussi le fait d'avoir beaucoup lu La créature venue du chaos de Steve Jackson qui a conforté cette sensation, les deux récits ayant quelques points communs dans leur thématique.
Dagon a eu son sens et son importance dans le parcours de Lovecraft. Cependant, je n'ai rien de vraiment notable à dire dessus, les thèmes étant réabordés avec, à mon sens, souvent plus de talent dans d'autres histoires. Je n'ai pas non plus apprécié La rue, trop différente de cet aspect fantastique que je recherche chez cet auteur. Quant au Livre, cette nouvelle est incomplète et si le début est prenant et assez fort en terme de surnaturel, il reste difficile d'avoir un avis dessus. Dans le caveau a cette apparence de petite nouvelle sans prétention, peut-être comparable par certains traits à l'Indicible. Inscription dans le réel, lieu lié à la mort, conclusion tranchante et qui laisse des traces, et physiques et psychologiques. Le temple a une force et une puissance ...de part l'impuissance de ses personnages. Le thème de la folie est présent, sans que ce ne soit avoué ou présenté ainsi. L'aspect inéluctable et la pression sous-marine offrent une variété qui créé aussi l'impact de l'histoire. Cette nouvelle m'a aussi permis de remarquer la variété de contextes offerte par Lovecraft qui pose des histoires en milieu urbain, montagneux, naturel, marin, spatial, onirique. Il se dégage du Chien une poésie peut-être liée à son contexte Européen, ou bien peut-être parce que les images et références ont été empruntées à Baudelaire, notamment. Auteur que je connais - contrairement à Edgar Allan Poe par exemple. On y retrouve cette saveur de l'Indicible et d'autres nouvelles qui ancrent le style dans un tout, malgré ses points de divergence. Par delà le mur du sommeil est un petit texte marquant, qui m'a évoqué à la fois l'Affaire Charles Dexter Ward et Le monstre sur le seuil. Outre la possession, thème fort, on évoque également ici l'importance du langage et de la faculté à s'exprimer, ce qui est particulièrement intéressant au niveau du traitement des personnages et du scénario. Pour moi, c'est une des forces de la nouvelle. L'étrange maison haute dans la brume se centre une nouvelle fois sur un bâtiment, inaccessible ici en raison de sa hauteur. L'aspect surnaturel de cette maison et de ses occupants marque tout en gardant un aspect relativement positif et poétique - du moins à première vue. Cela donne une image d'Eden, de connaissance interdite, qui occasionne changement chez le curieux et sans que ce changement ne soit tranché dans le sens positif ou négatif du terme.
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AuteurJe suis Arlia Eien, auteure de fanfictions, d'articles , d'essai, et d'avis concernant des objets culturels ou des phénomènes liés au fanzinat. Je traduis également des fanfictions. Autres avis
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Juillet 2021
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