Araki Hirohiko Steel Ball Run est la 7e partie de la saga Jojo Bizarre Adventure, dont j'ai déjà parlé dans l'espace consacré aux séries, et ici même pour la partie 6. Comment résumer ce que ces 24 tomes m'ont fait ressentir ? Je n'avais pas eu de tel coup de foudre pour une saga littéraire depuis Loup Solitaire, il y a quinze ans. Les deux n'ont rien de comparable, hormis l'attachement considérable que j'ai pour l'univers et les personnages. Cette partie 7 ne se veut pas suite de la partie 6. A vrai dire, elle est quasi indépendante de tout ce que l'auteur a développé précédemment, même si les clin d’œil ne manquent à l'évidence pas. Le ton a pris en maturité, les personnages sont complexes, développés via de multiples flashback, et n'ont pas cette polarité forte du bien et du mal qui régnait sur peut-être les quatre premières parties. Steel Ball Run se pose dans un contexte historique précis, avec un défi gigantesque comme trame de fond : une course hippique traversant l'entièreté des États-Unis en 1890. Ceci n'est que le pitch de départ, car l'histoire décolle complètement au bout de quelques tomes - et les premiers ne sont pas mous pour autant, loin de là ! Comme beaucoup, la seule chose que je peux regretter est la fin choisie par l'auteur, qui pose la question de la finalité recherchée et du capacitisme autour du protagoniste. Ça n'en reste pas moins une aventure formidable, que je peux que recommander, et dont j'attends avec impatience la perspective d'une adaptation animée. Nakagawa Kaiji Route End est un manga thriller d'horreur dont j'ai entendu parler dans un article cet été. Il s'agit en effet d'un suspense réussi, parfois gore, et qui permet de passer un bon moment. Pas trop tiré par les cheveux, mais difficilement devinable longtemps avant la fin, l'équilibre est réussi et les personnages assez attachants. Une lecture agréable. Pierre Bordage Métro Paris 2033, inspiré de l'univers de Dmitri Gloukhovski est un roman se déroulant sur le même principe dans le métro parisien. L'histoire est originale, les personnages nombreux et attachants, avec des problématiques et profils très diversifiés. Indéniablement écrit avec davantage de fluidité que le roman éponyme à la base de l'univers, les thèmes abordés vont de l'humanisme à la politique, la guerre, les ressources. J'ai adoré la lecture de ce livre et attend beaucoup de la suite. Jérémy Ferrari Je connais Jérémy Ferrari depuis des années et suis fan de ses spectacles. J'ai profité du confinement pour faire l'achat des livres qui en sont dérivés. Happy hour à Mossoul est un très bon complément de Vends deux pièces à Beyrouth, avec de très nombreuses informations géopolitiques méconnues. Hallelujah Bordel le livre est plus proche du spectacle, et se pose comme un bel objet répertoriant de petites informations, plus dispensables. Angelo Casilli J'ai entendu parler de Dix petits pions sur les réseaux sociaux, et ai décidé d'acheter le livre en promotion sur Amazon. C'est encore une fois un bon suspense, volontairement ouvert et ne donnant pas les clefs de résolution à la fin de l'histoire - il se pose clairement comme livre à relire. Il y a clairement un relent de la saga Saw, dans la construction et le côté gore assez important, et n'est donc pas à placer entre toutes les mains. Il reste néanmoins original et change des classiques du genre. Liz Braswell Histoire Éternelle est, comme le nom le laisse supposer, une réécriture de la Belle et la Bête de Disney. L'auteure développe un contexte et univers intéressant où développer son histoire, insistant sur les origines de ce qu'il se passe dans le film. Le monde est riche, les personnages ne sont pas manichéens. Je regrette un côté un peu simplet de la relation entre la Belle et la Bête, qui laisse peu de place au développement. Au final, Histoire Éternelle n'est pas vraiment une histoire d'amour, pas entre Belle et la Bête. Les antagonistes sont bien exploités et choisis, en bref, une lecture agréable, à mettre à égalité avec beaucoup de fanfictions qualitatives. Tanabe Gou Nouvelle adaptation illustrée de la nouvelle de Lovecraft, l'Appel de Chtulhu, comme toujours Gou Tanabe aura fait un excellent travail pour représenter l’inénarrable, rendant peut-être cette histoire plus accessible dans son enfilade de témoignages. Charlie Higson Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de nouveau livre dont vous êtes le héros, et ce volume reste très récent dans la série Défi Fantastique. Il s'agit d'un opus agréable, prenant place en Alliansia et se définissant par une épopée à travers le territoire. Le livre se présente plus ou moins en parties, n'est pas linéaire et demande une bonne gestion de l'inventaire et des dires des personnages secondaires. Il est réussi et accessible. Je regrette qu'il n'y en ait pas d'autres de cet auteur car le résultat est vraiment qualitatif.
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Jean Van Hamme / Philippe Francq Cela fait des années que je me décris comme fan des bandes dessinées Largo Winch, et j'ai profité de la réouverture des librairies post-confinement pour me remettre à jour sur cette saga ! Les diptyques sont toujours aussi bons, avec des problématiques qui parlent du monde actuel. Ces histoires restent pour moi des valeurs sûres. Gou Tanabe Nouvelle adaptation d'une nouvelle de HP Lovecraft, La couleur tombée du ciel est à nouveau un manga de grande qualité visuelle, le noir et blanc parvenant à transmettre la part d'horreur de l'histoire. Plus brève que d'autres adaptations, celle-ci peut constituer un point de départ appréciable pour découvrir cet univers. Sayaka Murata La fille de la supérette ou Konbini est un court roman qui aura permis à son auteure de recevoir le prix Noma des nouveaux écrivains. Ce roman interroge fortement - sans l'admettre de prime abord - la question des cases, des attendus de la société à l'égard des gens, des femmes en particulier, au regard du travail, de la vie personnelle. La majeure partie de l'action se déroule dans un konbini, petit microcosme et société à part entière où chaque individu à sa place. C'est une lecture intéressante, mais les personnages sont clairement un point faible, dans la mesure où la protagoniste se situe entre autisme et psychopathie. Kosuke Oono La voie du tablier tome 3 est la digne suite des deux tomes précédents ! L'auteur parvient à maintenir un effet comique important et cette série est un très bon divertissement. Dmitry Glukhovsky Métro 2033 est un roman post-apocalyptique reconnu, on comprend aisément pourquoi. L'univers présenté est à la fois très riche, très contrasté et ancré dans le réel. La peur insidieuse que ce lieu de vie - ancien métro - fait ressentir à ses habitants se diffuse aussi au lecteur. Cela en fait un roman accrocheur car l'on a envie de découvrir toujours plus de ce monde horrible et fascinant. Toutefois, je mentirai en disant qu'il s'agit d'une lecture agréable. Les personnages - dont le protagoniste - sont globalement très peu attachants. Loin d'être le seul problème, le style est très descriptif, voire ésotérique et finit par faire décrocher le lecteur. Quant au twist final... s'il porte un message intéressant sur ce qu'est la race humaine, il peut aussi donner l'impression que l'auteur se fiche du lecteur. A découvrir toutefois, c'est un livre sur lequel il faut se faire sa propre opinion. Hirohiko Araki Ayant découvert la saga Jojo Bizarre Adventure ces douze derniers mois, je n'aurais pas tenu longtemps avant de céder à l'envie de connaitre la suite de l'anime en lisant les 17 tomes de la sixième partie : Stone Ocean. Ne connaissant pas les versions manga des parties précédentes, il ne me sera pas possible de donner un avis de ce point de vue. Alors que dire ? Stone Ocean est une partie que j'ai trouvé très addictive. Évoluant en milieu clôt (milieu carcéral) et laissant une part plus importante aux personnages féminins (y compris Jolyne, la protagoniste), cette partie comme chaque autre a un univers qui lui est propre. Les stands ont encore une fois une place majeure dans l'intrigue, et cette partie vient clore l'univers présenté de la partie 1 ...d'une façon assez inattendue. Une bonne lecture, au dessin de qualité et avec une intrigue solide.
Orson Scott Card J'avais déjà lu Personnages et point de vue du même auteur il y a de nombreuses années, et était donc intéressée par son opinion et analyse sur le milieu et l'écriture de fantasy et de science fiction. Le livre est plutôt intéressant, et je l'ai lu sans peine, toutefois, il est sans doute très (voire trop) daté aujourd'hui, et les ressources et exemples restants, non disponibles en français, ne permettent pas de compléter l'expérience. Stephen King J'avais déjà essayé de lire du Stephen King, mais j'avais abandonné en cours de route, l'histoire ne démarrant pas assez vite à mon goût et, de fait, ...m'ennuyant. La peau sur les os est donc un deuxième essai, avec un livre bien plus compact. Encore une fois, j'ai trouvé l'histoire très longue à démarrer. C'est passé la moitié que je me suis vraiment prise dans les péripéties et le suspense de l'histoire. Si la description du scénario et de l'univers est réussie, je n'aurais trouvé aucun personnage attachant, vraiment intéressant. La fin ne m'aura pas tant ça convaincue, même si elle est logique. En bref, malgré les qualités réelles, je pense n'avoir pas apprécié l'histoire dans son ensemble. Diana Wynne Jones Ayant revu l'adaptation Le château ambulant du studio Ghibli, j'ai eu envie de découvrir le roman qui en était la base. ...Ce fut une sacrée surprise. Je m'étais attendue à mieux comprendre certains détails survolés par l'anime (pourquoi de la guerre, situation familiale de l'héroïne...). En fait, l'histoire s'avère différente par bien des points. Le château de Hurle ressemble bien plus à un conte traditionnel, situation familiale de l'héroïne avec la belle-mère et les sœurs et demi-sœurs, combat contre la sorcière qui est au cœur de l'histoire plus qu'une situation dans son ensemble, lien vers notre monde incarné par Hurle - sorte de déception - sachant que le personnage est plus lâche et globalement assez odieux dans le roman. Sophie quand à elle agit souvent sans réfléchir, ce qui nuit à l'attachement que l'on peut lui porter. Lire ce roman est une vrai découverte, chercher un lien ou une prolongation de l'expérience créée par Miyazaki serait je pense une erreur. Le roman se lit bien, et est intéressant, mais le préférer au film me semble impossible. Paka et Cyprien J'ai bénéficié de la lecture de ce tome 1 lors d'une opération liée au confinement. J'ai bien aimé découvrir ce travail. Les personnages sont amusants, l'histoire filée est construite adroitement. Je lirai volontiers la suite un jour. Dunklayth Je n'ai pas pour habitude de parler de ressources disponibles en ligne, mais suite à cette découverte, je ne pouvais pas ne pas rendre hommage à l'univers, l'histoire et les personnages proposés par l'auteur. J'ai en résumé tout aimé dans ce manga : caractère et développement des personnages, les relations qui sont décrites, l'intégration très naturelle de LGBT. L'univers et l'histoire appartiennent clairement à la science fiction - quoique nous ne sommes pas si loin du réel - avec des prothèses très bien dessinée, une mafia très menaçante toujours quelque part. La violence est sous-jacente, et on se sent très vite impliqués dans l'univers, attachés aux personnages. L'histoire est bien menée, et j'ai hâte de découvrir la suite et fin ! Hirama Kaname J'avais entendu parler depuis quelques temps de ce shôjo atypique de par le surpoids assumé de son héroïne. Je dois dire que c'est un bon shôjo, les personnages sont attachants et bien amenés et développés. Les étapes de la trame narrative sont plus ou moins attendues mais restent intéressantes. On attend actuellement la parution en France du dernier tome, sorti récemment au Japon après semble-t-il plusieurs années d'attente. Haruki Murakami J’avais énormément apprécié, en 2017, ma lecture de Kafka sur le rivage. Et en découvrant 1Q84, j’ai retrouvé l’ensemble des qualités qui m’avaient séduite alors. La question serait plutôt, pourquoi ne pas en avoir relu plus tôt ?
J’ai vraiment accroché aux trois romans, et à l’écriture parallèle suivant deux personnages, autour desquels tournent de plus en plus de thématiques communes, comme s’ils étaient reliés par le destin. L’auteur nous les présente énormément, dans leur passé, leurs souhaits, les détails de leur physiques, tics – en passant par leur sexualité. Le style est direct vis-à-vis du lecteur, immersif dans un Japon des années 80, dépourvu de fait de toutes les technologies que nous connaissons et rempli, à la place, de références littéraires, musicales, vestimentaires, qui créent et nourrissent un monde, le rendent concret. À suivre de si près l’intimité de la vie d’Aomame et de Tengo, cela les rend spécialement attachants. Même sans cela, nous en apprenons énormément sur leur entourage, et certains personnages secondaires sont inoubliables de par leur fraicheur et leur extravagance. Ces romans appartiennent à mon sens complètement au Fantastique, de par les éléments en dehors du réel qu’ils intègrent par petite touche, puis de plus en plus. L’histoire nous interroge énormément sur le pouvoir des mots, de l’écrit, mais aussi de la religion – c’est une thématique omniprésente, mais pas de la façon dont on l’attendrait au sein d’un pays comme le Japon. En bref, c’était une lecture captivante et inoubliable.
Jérôme Schmidt Tokyo, le guide idéal, est un énorme guide de voyage de 800 pages consacrée (quasi) uniquement à la seule Tokyo, à travers résumés de présentation, points d'intérêts du moindre de ses quartiers. Une vraie mine d'or, pas forcément pour une première découverte de la ville, mais pour ceux qui en sont tombés amoureux et souhaitent l'approfondir. didier Van Cauwelaert Le retour de Jules, est, comme son nom l'indique, la suite du roman Jules, consacré à un chien guide d'aveugle en reconversion suite à la guérison de sa maitresse. Pas du tout dans le pathos, très léger, dérisoire, humoristique, inattendu, l'auteur nous balade entre les différents personnages et la recherche personnel du destin de son héros. Cette suite finit bien - voire mieux - l'histoire commencée au tome précédent. Les sujets abordés peuvent être graves, mais avec tant de légèreté et de naturel, qu'ils atteignent leur but de sensibilisation avec efficacité. Un livre très addictif. Yukiko Motoya Je me suis laissée tenter par Mariage contre nature en magasin, attirée par le résumé et le fait de lire une auteure japonaise contemporaine. L'histoire à quelque chose d'assez poétique. Elle donne à la fois la sensation d'être faite de bric et de brac, et en même temps elle est ancrée dans une vie quotidienne qui pourrait paraitre morne - et rendue pleine de vie par l'écriture - et surtout, il s'agit d'une métaphore - plus ressentie qu'expliquée - de ce que serait le couple, l'union. L'influence de chacun sur l'autre. Le jeu de pouvoir qu'il peut exister, sans qu'aucun des conjoints ne soit étiqueté toxique. Parfois, l'humain réagit de façon toxique, a de mauvaise relation avec ses pairs. peut-être que cela ne fait pas de lui quelqu'un de bien, mais cela peut en faire quelqu'un de typique, ou en tout cas quelqu'un d'ancré dans une forme de réel. Amélie Nothomb Eh oui, encore Amélie Nothomb. C'est sans compter que l'auteur est très prolixe (un livre par an), mais aussi inventive et qu'elle se lit très bien. Ma première lecture, Les prénoms épicènes, est un de ses derniers romans. Celui-ci met en scène une vengeance amoureuse dont on ne comprend pas tous les tenants et aboutissants, ni d'ailleurs le sens. Centré sur ce thème, dont il décrit parfaitement le non-sens, le thème reste aussi l'amour, qu'il soit romantique, maternel, et bien sûr la relation père/fille, peut-être pendant de Frappe-toi le cœur. Ce livre m'a fait passer un très bon moment, et j'en ai énormément apprécié les personnages féminins.
Les combustibles a un pitch assez alléchant. Quand on a plus rien pour se chauffer, au point que le froid ne soit que souffrance, en bref, dans un univers de fin du monde, quel livre brulera-t-on en dernier ? C'est la question à laquelle répondent un professeur universitaire de littérature, son assistant, et sa petite amie étudiante. Le thème est bien posé. Et ce n'est pas un vrai spoiler que de répondre : le dernier livre que l'on garde n'est pas le meilleur, mais celui qui nous fait prendre le plus de plaisir. Par contre, les personnages manquent énormément d'humanité entre eux, peut-être à cause du contexte de guerre voulu par l'auteur. Je n'aurais pas particulièrement apprécié cette lecture. Enfin, Riquet à la houpe est comme Barbe bleue une pépite de retravail et d'adaptation au monde actuel. L'histoire s'articule entre deux personnages, que l'on suit en parallèle depuis leur naissance : Déodat et Trémière, représentant Riquet et la princesse belle mais sotte. Les réactions de l'entourage de chacun sont réfléchies, les propos d'enfant, la scolarité bien représentatives de ce que l'on aurait pu trouver en réalité. La vie adulte de chacun lui semble bizarrement destinée, tout comme leur rencontre, qui transpose une superbe alchimie entre deux être qui devraient être totalement opposés, mais qui au final se ressemblent par une partie de leur parcours, une solitude, une incompréhension du monde extérieur, une faculté de voir autre chose que le commun des mortels. J'aurais énormément lu (et relu) ce deuxième semestre, au point de regretter de n'avoir pas fait de point à mi-parcours fin septembre. Du coup, cela fait un bilan assez fourni.
Lætitia Colombani La Tresse est un livre que l'on m'a offert il y a quelques temps maintenant et auquel j'ai eu du mal à m'atteler, pourtant, sa lecture est agréable. Les trois portraits de femmes sont très humains, sonnent vrai, et s’entremêlent telles les trois mèches d'une tresse. Le style de l'auteur est fluide, et si la réalité du livre reste dure, il n'y a pas de pathos ambiant. A noter que le contenu est plutôt bien documenté. Gengoroh Tagame Le mari de mon frère est un manga en quatre volumes que je souhaitais découvrir depuis longtemps, la version électronique étant disponible pour le kindle, j'ai donc craqué cet été. C'est une bonne lecture, divertissante. Plus qu'une histoire, le but est de déjouer les clichés - parfois encore plus présents au Japon que dans nos sociétés occidentales. Le personnage de Mike est traité avec bienveillance, Yaichi n'est pas diabolisé non plus (il est plus gêné et dans l'ignorance que dans du rejet), et le personnage de Kana plein de fraicheur. Un beau portrait familial dans le cadre de nos sociétés modernes. Kamatani Yuhki J'avais entendu énormément de bien d’Éclats d'âme, et avait lu le premier chapitre en ligne, sans être convaincue. Belle erreur ! Disponible également pour kindle, j'ai décidé de persévérer et je n'ai vraiment pas été déçue, dévorant les quatre tomes. Les problématiques sont très modernes, et pas seulement autour de l'homosexualité masculine. Les personnages sont intéressants, attachants, et j'ai presque été déçue que ce soit "déjà" fini, car j'aurais voulu les suivre un peu plus longtemps - toutefois, cela aurait nui à l'intensité de l’œuvre qui montrent bien que le quotidien n'est pas toujours simple. Une superbe œuvre LGBT+. Suwaru Koko / Bingo Morihashi J'étais également très intéressée par le diptyque Celle que je suis depuis longtemps, toutefois celui-ci n'est disponible qu'en version papier (dommage !). L'histoire porte vraiment sur la réalisation de Manase, et le ton est doux amer. L'ancrage dans les années 80 donne aussi du cachet et une ambiance particulière plutôt agréable. En bref, un manga intéressant abordant le thème de la transsexualité. Kousuke Oono J'avais vu des extraits de La voie du tablier, et les deux premiers tomes gardent tout du long ce côté très drôle et décalé, en usant de la ficelle de l'ancien Yakuza devenu homme au foyer. A voir dans la durée en lisant les prochains tomes. Haruki Murakami Birthday Girl est une nouvelle de l'auteur, publiée dans une version illustrée. Comme souvent cela se lit facilement, et l'auteur sait donner une ambiance de mystère avec quelques mots à peine. Si elle n'est pas ma favorite, sa lecture m'a fait passer un bon moment ! Amélie Nothomb J'ai repris Amélie Nothomb avec un de ces anciens romans de fiction. On retrouve dans Attentat un type de personnage qui lui est cher, totalement hors des clous, original, est très cultivé - lettré. Ce fut une lecture agréable, et j'étais particulièrement curieuse de la fin, plus que du cheminement qui, quand on connait l'auteur, n'est pas le plus surprenant. J'ai bien plus accroché à Barbe bleue, sorte de revisite du conte, lu d'une traite. Décomposé en de très courts chapitres, il s'agit d'un huis-clos entre deux personnages, un aristocrate et sa colocataire 9e du nom. Le revisite est intéressante de plusieurs points de vue : modernisation, relation des deux protagonistes, réflexion sur les motivations de Barbe-bleue... Il y a de nombreuses joutes verbales, et l'on ne voit pas le livre filer. Ghaan Ima J'ai entendu parler de Quand la pluie viendra sur youtube dans une vidéo chronique de lecture, et cela m'a vraiment donné envie de découvrir l'histoire, qui se présente au départ comme une survie en milieu hostile - fin du monde avec du gaz toxique et de la pluie acide en région parisienne. Divisé en plusieurs parties - chacune connaissant un narrateur différent. La force de cette histoire est un des personnages - plus ou moins psychopathe - qui connait un "redomption arc" inattendu au vu du résumé. Une bonne surprise de ce point de vue avec une fin cohérente ! Motomi Kyousuke J'ai découvert Dengeki Daisy en regardant les shôjo les mieux notés et faisant partie de listes de recommandations sur le site Nautiljon. Je cherchais alors de la lecture, et le résumé m'a convaincue de laisser une chance au tome 1. Je n'ai fait qu'enchainer les suivants ! Du tome 1 à 9, l'histoire est extrêmement bien construite, j'adore la relation (réelle et épistolaire) mise en place par les protagonistes, et il n'y a pas de longueur. J'ai tout bonnement adoré la focale sur leur relation. Je suis plus mitigée par la suite... Si j'ai encore bien accroché à l'arc suivant, les deux derniers m'ont un peu déçue, car on perdait la focale sur la relation des protagonistes pour répondre à des questions relevant de l'univers. Il y a un aspect film d'espionnage/action qui est certes inattendu pour un shôjo, mais on sent, à mon sens, que l'auteur était à sa limite. Il n'empêche que les rebondissements sont bons, qu'il se passe toujours quelque chose, et qu'il est satisfaisant d'avoir certaines des réponses apportées. En bref, un manga très divertissant que j'ai préféré à Sawako lu plus tôt cette année. Jack Campbell Je ne parlerai que très brièvement de La Flotte Perdue et de sa suite Par delà la frontière, étant donné qu'il s'agit d'une relecture. Sachez juste qu'il s'agit d'une saga et science-fiction militaire très réaliste, où la politique, les combats sont très bien décrits (et pas que spatiaux, plein de types d'opérations différentes sont représentés) et qui abordent de nombreux sujets : longue guerre, colonisation humaine, intelligence artificielle, altérité. Ici, je vais parler de la préquelle de l’œuvre, La Genèse de la Flotte, qui décrit les frémissements de l'Alliance, avec l'essor des nouvelles Colonies de plus en plus éloignés de la Terre. Que l'on connaisse ou non La Flotte perdue, les deux tomes parus sont absolument excellents. Mettant en scène de multiples protagonistes (spatiaux, fusiliers, politiques, civils...), on suivra ces personnages au travers de plusieurs systèmes voisins et surtout on assistera aux attaques d'états voyous qui n'hésiteront ni à attaquer, ni à envahir, ni à demander des rançons. Les moyens de défense sont bien plus limités que dans La Flotte Perdue qui aborde du coup des thèmes très différents mais tout aussi sinon plus intéressant. Le seule point négatif que j'aurais ressenti à la lecture sera sans doute l'occasionnel saut d'un personnage à un autre en cours de chapitre, coupant une action dans laquelle on se sent impliqué et interrompant en fait la lecture. Nagisa Furuya Les deux lions est un manga en un seul tome mettant en scène deux personnages entrant à l'université et étant liés par leur nom. L'histoire est très commune et attendue (elle vire à la romance), mais très bien écrite, les personnages attachants et développé. Le dessin est appliqué, et créé une ambiance très agréable. J'espère que d'autres œuvres de cette auteure seront publiées dans les années à venir.
Cette année, contrairement à 2018, j'ai enfin repris la lecture autre qu'électronique (fanfictions et scans de mangas). J'ai repris doucement - surtout sur le premier trimestre - justement en me focalisant sur des mangas que je souhaitais découvrir, et d'autres que l'on m'a offerts. Karuho Shiina Sawako (30) Shinichi Okada / J-Ta Yamada Killing Maze (4) Mai Nishikata Entre nos corps (tome 1) Kohske GANGSTA (tome 8) Sugimoto Iqura / Sakuraba Kazuki A lollypop or a bullet (2) Karuho Shiina Sawako est le manga sur lequel est basé l'anime Kimi ni todoke. Composé de 30 tomes, celui-ci dépasse de loin la taille de l'anime qui ne couvrait la romance que jusqu'à la mise en couple des protagonistes, Kazehaya et Sawako, offrant une fin très acceptable. Je dois dire que j'ai parfois eu un peu de mal à relire ce que j'avais déjà vu animé. Par contre, j'ai littéralement dévoré la suite de l'histoire, enchainant facilement 3 à 5 tomes. La suite de la deuxième année des protagonistes est vraiment bien. S'intéressant beaucoup aux deux amies de Sawako qui ont des profils très différents et le traitement de leur vie amoureuse est vraiment bien réalisé, les personnages tout en texture. Les protagonistes connaissent aussi des difficultés, et approfondissent leur relation. J'avoue par contre avoir eu du mal avec la dernière année, complètement centrée sur la recherche de son avenir par chacun, et les choix et sacrifices que cela nécessite. Très ancré dans la culture japonaise, je pense toutefois que les idées et émotions sont totalement transposables en Europe où nous nous posons au final des questions similaires. Toutefois, ayant dépassé cette étape de ma vie depuis longtemps maintenant, j'ai eu davantage de difficulté à entrer dans la problématique, un peu trop tirée en longueur en dépit d'un épilogue bien trop court se résumant à une unique image. Shinichi Okada / J-Ta Yamada Killing Maze est un manga de 4 tomes dont les deux premiers m'ont été offerts, j'ai attendu la parution du quatrième et dernier tome pour lire les deux consécutivement. J'ai du mal à avoir un avis tranché sur l'histoire ou les personnages. J'ai à la fois la sensation que les choses sont bien réfléchies, auto-référencées. Les personnages ne sont pas si mal. Mais au final, je n'ai pas été spécialement emballée - même si j'ai eu envie de connaitre le fin mot de l'histoire. Peut-être aurait-il fallu lire les quatre tomes d'un coup ? Ou bien s'impliquer davantage dans l'histoire ? J'ai la conviction que si ces tomes étaient adaptés en film, on aurait peut-être une unité globale qu'il manque à la lecture, problème que l'on retrouverait si l'adaptation était en plusieurs OAV. En bref, c'est un thriller sympathique et qui peut-être intéressant à découvrir. Mai Nishikata On m'a offert le tome 1 du manga Entre nos corps, et je dois dire que je n'ai pas apprécié - du moins clairement pas au point d'aller acheter la suite. Le début m'a mise mal à l'aise, mais même si cela va mieux par la suite, on reste cependant dans le cadre très rigide d'une grande entreprise de comptabilité (je crois ?), et avec des personnages clairement pas attachants et intéressants humainement parlant au premier regard. Ces deux derniers finissent par partager une relation purement sexuelle et teintée de lutte de pouvoir entre le nouvel arrivant et sa supérieure, et je crains déjà de connaitre le type de suite auquel il faille s'attendre. Kohske La publication de ce manga dont j'apprécie beaucoup les personnages et l'univers ayant repris, j'ai été heureuse de lire cette suite, même si, au vu du temps écoulé, il se passe peu de choses dans ce tome en terme d'avancée de l'histoire, sorte de conclusion funèbre au spin-off publié entre temps. J'espère voir le développement de l'histoire dans la suite. Sugimoto Iqura / Sakuraba Kazuki J'ai entendu parler de ce manga dans une vidéo youtube consacrée au traitement des maltraitances, et j'ai aussitôt eu envie de le découvrir - hélas, s'il a été édité en France, ce n'est plus le cas aujourd'hui et les volumes en circulation se négocient à prix d'or.
Du coup, j'ai fait le choix de découvrir ce manga via des scans effectués en anglais, et ce manga a été à la hauteur de mon attente - même s'il ne m'a pas tant surprise que cela au final. Un certain malaise est présent dès le départ, avec une héroïne collégienne souhaitant s'engager dans l'armée dès la fin de la scolarisation obligatoire. L'autre personnage, elle aussi collégienne et fille d'un homme célèbre dans le passé revenant dans sa région natale, est tout aussi dérangeante, comme peut l'être un enfant victime toute sa vie de maltraitance et qui en conséquence agit en dehors des normes, déstabilisant aussi le lecteur par ses mensonges, comme ses vérités. L'aveuglement général est bien rendu. Les réactions des deux protagonistes sont bien rendues. Certains incidents sont très dérangeants et peuvent paraitre irréalistes, pourtant ils sont symptomatiques de quelque chose. En bref, cette histoire décrit très bien une situation dramatique de maltraitance à de multiples points de vue. Le format en deux tomes est approprié et propose une histoire intense et complète. En finissant de compléter cet article finalement semestriel, je ne peux que contempler le "vide" apparent de ces derniers mois en terme de lectures. Clairement, j'ai beaucoup moins lu que l'an passé, y compris si l'on compare au rythme qui était le mien à l'automne 2017. En vérité j'ai tout de même lu, des scans de mangas ou des mangas au format ebook tous deux en anglais, et un certain nombre de fanfictions, également en anglais. Comme depuis le départ je me refuse à parler ici en français de supports anglophones et vu ma dynamique actuelle, je ne suis pas certaine de maintenir une cadence régulière de cette chronique. J'essayerai cependant d'en faire une seconde d'ici fin 2018 si j'ai la matière pour. Nagatsuki Tappei Re: Zero - tome 3 Ian Livingstone L'anneau des serpents de Feu Nagatsuki Tappei Plus besoin de présenter cette série de light novel, les tomes précédents ayant déjà fait l'objet d'un retour. J'ai apprécié ce tome 3 sans doute autant que les précédents. J'ai aimé retrouver de petits détails qui n'étaient pas présents - ou peu visibles - dans la série. Le déroulement de l'histoire est bon, et on a ici fini l'équivalent de la première moitié de l'anime. Comme le dit l'auteur en postface, on va pouvoir passer aux choses sérieuses, la mécanique étant posée, avec un nouveau contexte et la multitude de personnages qui vont avec. Ian Livingstone L'anneau des serpents de feu est un livre dont vous êtes le héros récent, écrit par un des auteurs phare du genre et fondateur de la collection outre-manche, Ian Livingstone. Cet auteur est connu pour créer des livres particulièrement ardus - voire simplement impossible - à base de parcours gagnant unique, et de recherches d'objets étranges absolument nécessaires à la réussite. Sans compter les problèmes purement statistiques de faisabilité, même avec les points maximaux. Ici, comme depuis le relativement récent L’œil d'émeraude, l'histoire est un peu plus abordable. Même s'il reste de multiples travers, je me suis amusée à découvrir l'histoire, j'ai profité de l'environnement et des PNJ connus. La carte du monde était d'ailleurs très agréable car non nécessaire mais ajoutant un background et permettant de situer de nombreux lieux d'Alliansia. Comme dit, l'incursion dans Port Sable noir notamment rappelle des souvenirs, frôlant peut-être le fan service sans plonger dedans. En tout cas, j'ai apprécié cette lecture dont la résolution était abordable.
En tout premier, je dois dire que j’ai aimé l’idée et que j’ai aimé rédiger ces avis qui me permettent de retracer ce que j’ai pu faire, lire et apprécier. A la relecture, plusieurs mois plus tard, j’ai constaté que je ne m’étais mis aucune pression (ou du moins que je n’en avais affiché aucune). En vérité, très tôt, dès fin janvier, je me suis fixé un objectif interne de quatre lectures par mois, si possible de quatre auteurs différents. Avec le recul, je ne sais pas si je regrette cette décision, car c’est bien cela qui m’a poussée à lire autant. J’ai cependant, à partir de mars, connu des mois compliqués en termes d’envie et de disponibilité (les deux pouvant être liés). Le pic a été atteint en août quand j’ai repris une lecture intensive de fanfictions, bientôt couplée à des traductions quasi en continu. Je m’étais dit au départ je j’intégrerai peut-être des fanfictions à ces chroniques, de celles que j’avais l’habitude de lire une ou deux fois par mois et qui globalement faisaient 100k mots, ciblées aventure, sur le fandom Harry Potter. Je n’ai pas osé intégrer les fanfictions Code Geass, d’abord, puis Daiya no A, ensuite, que j’ai lues. Sans doute par honnêteté intellectuelle. J’aurais - trop - eu l’impression de tricher. Sans compter que lire directement en anglais ne m’a pas incitée non plus à ce genre de choix. Outre cet aspect culturel intéressant qu’il y a à beaucoup lire, j’avais affiché comme argument le fait que lire m’aidait à écrire également. Cela a sans doute été vrai les premiers mois, et j’ai ainsi déblayé un certain nombre de choses de la partie 2 de ma fanfiction Gundam Wing. Cependant, je reste très mitigée par rapport à cet apport. La dose de lecture que je m’imposais m’a au bout d’un moment plus freinée dans l’écriture. Le seuil a été franchi avec la première nuit d’écriture à laquelle j’ai re-participé. Si cela reste de l’écriture, celle-ci a été nourrie par les animes que j’ai vus plus que par mes lectures, et cela a marqué un cap dans mes intérêts. On peut dire qu’après juillet j’ai complètement laissé tomber l’écriture perso pour me consacrer à la traduction. En bref ? Je pense continuer ces chroniques, mais en changeant de rythme et en allégeant largement le rythme de lectures pour ne pas avoir à trop me forcer (en cherchant à magouiller en lisant de courts textes…). J’envisage donc de prendre un rythme trimestriel, à l’image du rythme de mes chroniques d’animes, en gardant un cotât autour de quatre lectures afin de garder la dynamique sans les contraintes trop fortes. Je ne sais pas encore quand viendra la prochaine chronique, je pèse le pour et le contre d'un couplage de timing avec les animes (ce qui nous ferait un prochain rendez-vous première semaine d'avril). TOP mensuel J'ai songé dans un premier temps faire des statistiques concernant mes lectures, mais les ferai finalement pour plus tard. Je vous offre cependant un "top" avec ma lecture favorite mois par mois :
Cela ne paraitra sans doute pas à la quantité de lectures de ce mois, mais j'ai enfin retrouvé un peu de motivation à lire des livres, ayant fait le tour des fanfictions qui m'intéressaient en quelques quatre mois. ^^ Rudyard Kippling Le livre de la jungle Amélie Notomb Frappe-toi le cœur Rudyard Kippling Le livre de la jungle n'était vraiment pas ce à quoi je m'attendais. D'abord parce qu'il s'agit d'un recueil de nouvelles et non pas d'une unique histoire. Ensuite, car je m'attendais à une lecture bien plus difficile et peut-être encore plus dure dans ses péripéties. Clairement, le livre m'a presque semblé accessible aux enfants. Presque, parce que la langue est différente de ce à quoi nous avons l'habitude aujourd'hui. Mais évènements et façon d'écrire sont belles et bien accessibles. Si je me suis ennuyée quelques nouvelles, j'ai bien aimé celle concernant la mangouste et la véritable version du livre de la jungle, racontée en trois nouvelles. Amélie notomb J'avais lu du bien de ce dernier livre d'Amélie Notomb, et étais donc plus ou moins tentée par cette lecture. Néanmoins, j'étais retenue par le format - ici je l'ai lue en dématérialisé, lisant des poches autrement. Et j'ai souvent été septique des récits de fiction de cet auteur. Je dois avouer que j'ai été agréablement surprise. Par cette omniprésence féminine, d'abord. Avec tous ces relationnels toxiques mis en place et dont les conséquences sont plus ou moins montrées. Il y a peut-être plus de morale - ou bien ai-je perçu davantage de morale ici que dans d'autres récits. Enfin, il y a des phrases, citations, si marquent et font mouche et font de ce récit, un texte dont on se souvient.
Un nouveau mois particulièrement vide en termes de lectures (quoique...), m'étant concentrée sur d'autres médias, et d'autres projets. H. P. Lovecraft L'étranger Dagon Dans le caveau Le temple Le chien La rue Par-delà le mur du sommeil L'étrange maison haute dans la brume Le livre H. P. LOVECRAFT Peut-être, que cette fois, je pourrai dire que j'ai lu "tout" Lovecraft avec ce recueil de nouvelles, dont beaucoup sont peu connues. Il me semble que L'étranger est plus connue sous le nom de Je suis venu d'ailleurs. Courte nouvelle où le narrateur inconnu est isolé, la fin est relativement sans surprise, l'apparence monstrueuse de ce personnage filtrant via des petits détails disséminés par l'auteur. Peut-être est-ce aussi le fait d'avoir beaucoup lu La créature venue du chaos de Steve Jackson qui a conforté cette sensation, les deux récits ayant quelques points communs dans leur thématique.
Dagon a eu son sens et son importance dans le parcours de Lovecraft. Cependant, je n'ai rien de vraiment notable à dire dessus, les thèmes étant réabordés avec, à mon sens, souvent plus de talent dans d'autres histoires. Je n'ai pas non plus apprécié La rue, trop différente de cet aspect fantastique que je recherche chez cet auteur. Quant au Livre, cette nouvelle est incomplète et si le début est prenant et assez fort en terme de surnaturel, il reste difficile d'avoir un avis dessus. Dans le caveau a cette apparence de petite nouvelle sans prétention, peut-être comparable par certains traits à l'Indicible. Inscription dans le réel, lieu lié à la mort, conclusion tranchante et qui laisse des traces, et physiques et psychologiques. Le temple a une force et une puissance ...de part l'impuissance de ses personnages. Le thème de la folie est présent, sans que ce ne soit avoué ou présenté ainsi. L'aspect inéluctable et la pression sous-marine offrent une variété qui créé aussi l'impact de l'histoire. Cette nouvelle m'a aussi permis de remarquer la variété de contextes offerte par Lovecraft qui pose des histoires en milieu urbain, montagneux, naturel, marin, spatial, onirique. Il se dégage du Chien une poésie peut-être liée à son contexte Européen, ou bien peut-être parce que les images et références ont été empruntées à Baudelaire, notamment. Auteur que je connais - contrairement à Edgar Allan Poe par exemple. On y retrouve cette saveur de l'Indicible et d'autres nouvelles qui ancrent le style dans un tout, malgré ses points de divergence. Par delà le mur du sommeil est un petit texte marquant, qui m'a évoqué à la fois l'Affaire Charles Dexter Ward et Le monstre sur le seuil. Outre la possession, thème fort, on évoque également ici l'importance du langage et de la faculté à s'exprimer, ce qui est particulièrement intéressant au niveau du traitement des personnages et du scénario. Pour moi, c'est une des forces de la nouvelle. L'étrange maison haute dans la brume se centre une nouvelle fois sur un bâtiment, inaccessible ici en raison de sa hauteur. L'aspect surnaturel de cette maison et de ses occupants marque tout en gardant un aspect relativement positif et poétique - du moins à première vue. Cela donne une image d'Eden, de connaissance interdite, qui occasionne changement chez le curieux et sans que ce changement ne soit tranché dans le sens positif ou négatif du terme. |
AuteurJe suis Arlia Eien, auteure de fanfictions, d'articles , d'essai, et d'avis concernant des objets culturels ou des phénomènes liés au fanzinat. Je traduis également des fanfictions. Autres avis
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Juillet 2021
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