Ayant de plus en plus de mal à lire depuis le mois dernier, je me suis simplifié la tâche ce mois-ci en m'offrant des lectures "complémentaires" d'auteurs que j'avais déjà lus cette année. Même si je n'en parle en détail pas ici, j'ai aussi pris le temps de lire quelques fanfictions d'aventure Harry Potter, ce qui forcément impacte mon temps général de lecture. Haruki Murakami Les attaques de la boulangerie Amélie Nothomb Hygiène de l'assassin H. P. Lovecraft Chuchotements dans la nuit David Safier Maudit Karma Paula Hawkins La fille du train Haruki Murakami Autre nouvelle achetée après ma lecture de Kafka sur le rivage, Les attaques de la boulangerie est à peu près de la même taille que L'étrange bibliothèque. Forcément, le récit s'en ressent de la même façon, cependant, le format est bien géré, avec deux parties (les deux attaques) qui se distinguent et se répondent. Peut-être un peu moins fantastique que les autres récits que j'ai lus de cet auteur, la touche de magie reste là, sensible, face au pragmatisme des personnages. Amélie Nothomb Dans la liste d'envies depuis plusieurs mois, j'ai cédé à la tentation et enfin lu Hygiène de l'assassin, roman non-autobiographique de l'auteur que j'avais repéré en même temps que Cosmétique de l'ennemi. J'avais trouvé, d'une certaine façon, que ces titres étaient semblables. De fait, à la lecture les deux romans ont en effet plusieurs points communs. Rédigé une fois de plus presque uniquement comme un dialogue, j'ai préféré le rythme en cinq parties (ou plutôt deux) d'Hygiène de l'assassin. Le contenu évoqué est empli de violence, la fin (qui m'a déçue) l'est encore plus, et en même temps, on a un mélange de références littéraires, de rhétorique, que j'apprécie chez cet auteur. Au vu des similitudes, j'en viens à considérer Cosmétique de l'ennemi comme une variation de ce premier roman, avec juste une petite différence autour du contexte. H. P. Lovecraft Chuchotements dans la nuit est un des rares textes que je n'avais pas encore eu l'occasion de lire. Du format d'une grosse nouvelle (il est divisé en sept chapitres), il reprend les thèmes chers à Lovecraft en termes de vie extraterrestre, de peur, mais aussi de vol d'identité. Composé en grande partie de lettres "reconstituées" de mémoire, la forme est celle d'un témoignage indirect comme sait les écrire Lovecraft. La fin - la fuite - est un peu décevante car on ne sent pas vraiment le narrateur en danger. Dans le style j'ai sans doute préféré Les montagnes hallucinées dont la civilisation revêtait une vraie grandeur. David Safier Ayant apprécié la lecture du Fabuleux destin d'une vache qui ne voulait pas finir en steak haché, j'ai eu envie de lire un autre roman du même auteur. Maudit karma, sa première publication, a en commun cet aspect animalier (au vu des multiples réincarnations animales) tout en ayant cette fois des personnages humains également. L'histoire se découvre facilement, et l’héroïne reste intéressante malgré son côté antipathique (nous nous retrouvons forcément en elle à certains niveaux). La fin est plutôt élégante, et j'ai particulièrement apprécié le personnage secondaire (semi-historique) de Casanova. Paula Hawkins Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu de policier - ou du moins, de livre dont ce soit le genre principal. La fille du train a un pitch qui retient l’œil, et à raison. J'ai trouvé qu'il s'agissait d'un bon suspense, même si j'ai eu de gros doutes sur l'identité du coupable avant qu'on ne le découvre - des indices sont distillés en ce sens. Le roman se divise en chapitres "point de vue" de trois personnages féminins, le principal étant Rachel, et qui se complètent. Eux-mêmes sont subdivisés en dates et moments de la journée (typiquement matin et soir), donnant un aspect très tranché à l'histoire. Mon avis reste cependant en demi-teinte concernant les personnages, je n'en ai trouvé aucun sympathique ou attachant, ce qui aurait pu être le cas, quand bien même on soit face à une chômeuse ou alcoolique. Peut-être que cela dépeint une certaine réalité, mais l'omniprésence de l'alcool et le désœuvrement des femmes en général dans cette Angleterre m'a déplu par ce qu'il dépeignait de sociétal dans le roman, créant un désengagement émotionnel au point que les morts du livre ne m'ont créé aucune émotion et que les sentiments amoureux et sexuels des personnages n'aient aucune consistance tangible.
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AuteurJe suis Arlia Eien, auteure de fanfictions, d'articles , d'essai, et d'avis concernant des objets culturels ou des phénomènes liés au fanzinat. Je traduis également des fanfictions. Autres avis
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Juillet 2021
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